Saturday, October 29, 2005

KILLER7/Article.


Qu’elle est la meilleure première impression d’un jeu vidéo, si ce n’est ses graphismes, son visuel sur le boîtier, ou les photos qui circule (net et magazines) sur ce même jeu?
Tout le monde regarde le derrière du boîtier, les petites photos étant souvent plus importantes que le texte d’accroche, que le bref aperçu d’un scénario. Je fais de même.

J’ai donc procédé comme d’habitude avant l’achat d’un jeu. Le nom ne me suffit pas, “Killer7” ça sonne bien mais pas assez pour mon porte monnaie qui va devoir lâcher 60 euros. Donc, après une recherche sur le net, je tombe sur le site officiel de Capcom et là s’est bien partis pour lui. Voilà de nouveau un jeu qui ose un style graphique assez déroutant notamment sur la gestion de la 3D qui semble être le copier-coller directe d’un comix. Des polygones apparents (entendez par là que le jeu n'est pas lissé et ne reflète aucunes textures) et des formes nettement découpées dessinent les personnages. Le lien avec le jeu REZ me semble une direction, car il y a une autre proposition de jeu, de style, d’expérience .
Les jeux comportent maintenant des “graphismes”, à la pointe de ce qui peut être réalisé aujourd’hui (ou en tout cas tous vont dans cette direction). Il y est donc d’autant plus louable de voir un jeu qui n’en montre pas autant (surtout dans ce que l’on voit trop souvent, genre la course aux meilleurs effets de carrosserie-tunning). L’ambiance est posée, je ne capte pas trop l’histoire, mais la séduction fait son effet.
J'arrive au magasin de jeux vidéo le plus proche et je me dis que l’étape ultime sera le jeu-objet, donc le boîtier. Le devant propose une image avec les 7 personnages et le nom du jeu. Pas mal. Je retourne le jeu et là, 3 photos grandes comme 2 timbres donne à voir. Les 7 persos sont aussi présents sur cette face, encore plus petits que les photos. Pourtant le ton est donné (“distribution interdite au Royaume Uni”) avec le début du texte :”Dans la peau du tueur...” qui introduit le scénario. Je lis et j’achète.

Une certaine tension est présente (normal il y a du Resident Evil la dessous) depuis l’insertion du cd dans la console au commencement de la partie elle même. Ambiance unique car il y a des interludes très étranges avant le chargement de la partie. Une chose est sûre, j’ai envie de contrôler ces 7 tueurs.
Le lien avec REZ ne se limite pas au graphisme, mais aussi dans le gameplay. Dans le premier, l’action avec le personnage se limite à tirer sur les ennemis de façon à provoquer l’intérêt même du jeu: la synesthésie. Seulement le parcours dans les niveaux est imposé, ont ne décide pas ou on va. Killer7 est dans cette optique. On explore les niveaux mais dans le sens imposé (on peut cependant quand même décider de revenir sur nos pas) et au moment imposé. Pas de divagations sans fin dans un pseudo monde infini.Cela me fait penser à un jeu de borne d'arcade. Un gameplay déroutant donc.

Je suis d’accord avec le journaliste de Chronic’art (#21), Lynch n’est pas très loin. Le scénario est énigmatique et semble se préciser au fur et à mesure (j’espère).
Je vais arrêter là dans la description du jeu car il faut tester pour ce rendre compte que les actions deviennent excellente après quelques parties.
Il y a de la folie dans ce jeu. Les rires qui indiquent que des ennemis approche me rendent nerveux. De plus, qui a déjà vu un système aussi sadique: les ennemis sont invisibles, il faut “scanner” la vue avant de les voir. Le stress monte, les attaques sont fulgurantes. J’apprends vite à avoir le réflexe du “scan”. Ceux qui ont déjà joué à Resident Evil savent ce que c’est qu’un long couloir avec un angle au bout. On avance, la boule au ventre, je redoute les coins. Les combats sont jouissifs. La violence est extrême. Le sang gicle à fond, les balles fusent dans les têtes et les couleurs de ce jeu me font halluciner. Des aplats en dégradés, point. A l’inverse d’un Silent Hill, voir même de Resident Evil, Killer7 pose à mon avis plus d’angoisse et d’ambiance. Car les deux premiers restent trop proche de la “réalité”, les persos sont humain, les décors sont vrais, plausibles. J’ai donc vite tendance à me détacher du jeu, l’immersion est là mais je décroche. Killer7 m’OBLIGE à supporter son style, ses couleurs, les rires flippants des monstres (qui deviennent de plus en plus coriaces), les viser dans leur points faibles pour que le sang gicle au maximum,de résoudre les énigmes avec le principe d’utiliser le bon tueur au moment adéquat, de ne pas pouvoir faire mourir les persos mais plutôt de récupérer leur têtes dans un sac pour les faire ressusciter, bref de me déchaîner pour devenir violent, de comprendre ce scénario, le tout avec la peur au ventre.

Je suis obligé car ce jeu est excellent. Je glisse dans sa folie et je suis loin de l’avoir finis pour le comprendre. Tiens, attendre la fin pour comprendre l’histoire, ça me rappelle un film non?
Nicolas.


1 Comments:

Anonymous Anonymous said...

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